samedi 21 avril 2007

Courrier envoyé à mes parents


Taden le ......

Maman,

J’ai bien reçu ta lettre, il y a quelques temps d’ailleurs,.

J’ai mis du temps à y répondre car je voulais prendre le temps pour réfléchir à ma réponse.

Dans un premier temps, je souhaiterais revenir sur cet épisode du téléphone.

Non, je ne t’ai pas raccroché au nez. Je pensais que XXXX n’était pas là. D’autant, que je sais que le numéro et le nom s’affiche. Le hasard a fait que je raccrochais quand tu décrochais.

Maintenant, ta lettre m’a beaucoup peiné. J’ai longtemps hésité à te répondre. Car elle est plus chargée de reproches culpabilisants que d’amour. Je comprends parfaitement que vous ayez du mal à a accepter mon choix mais c’est ma vie. Et même si cela vous déplait (ce que je peux concevoir tout à fait), c’est mon droit le plus strict.

Je veux que tu saches que je n’ai pas quitté XXXX pour un homme comme il se dit.

Ma décision de partir est le fruit de plusieurs années de réflexions. J’étais très malheureux avec elle, tu le sais aussi bien que moi. Je suis resté toutes ces années uniquement pour les enfants, jusqu’à ce que je n’en puisse plus, d’où mes états dépressifs très certainement. Cette décision a été pour moi très douloureuse à prendre, mais je ne la regrette pas, je devais le faire, cependant elle n’est pas lié a ma rencontre avec un homme.

En ce qui concerne, Vincent, puisqu’il s’appelle ainsi. Je suis décidé à vivre ce que j’ai à vivre avec lui, avec ou sans le consentement des autres.

Le jour où tu es partie fâchée de chez moi, avant ton départ je t’ai dit que tu pourrais revenir le jour où tu te rappellerais que tu as un fils. C’est toujours vrai.

Ma porte, vous est ouverte, mais je n’accepterai pas de discours culpabilisants et moralisateurs. Si vous venez c’est que vous avez envie de me voir, et pas pour me charger

de reproches .

Oui, maman c’est vrai que ce n’est pas quand les gens sont morts que l’on se rappelle d’eux, mais cela s’applique aussi pour vous, car moi demain aussi je peux disparaître. Si cela devait arriver les dernières paroles que j’aurais entendu de vous auront été insultantes.

Voilà, avant de te laisser, je souhaiterai simplement que vous sachiez que je ne suis pas un autre TOMSAWYER que vous avez connu, je suis exactement le même. Simplement , mon mode de vie est différent, mais il ne regarde que moi et personne d’autres.

En revanche, maman, je te demanderais de ne plus jamais prononcer d’insultes à notre égards, réfléchis bien au fait que même si tu ne veux pas recevoir de crépidules chez toi , je reste ton fils malgré tout. Mais, je ne viendrais pas vous voir pour me faire insulter.

Ton fils qui t’embrasse à son tour,

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