Un an de coming out

Samedi, était un grand jour pour moi. Hormis le fait que j'avais mes gars, que le petit avait la gastro (du coup j'ai dû naviguer entre les bassines de vomi et les toilettes), que mon chéri n'était pas là ( premier we l'un sans l'autre), que la chatte avait décrété que ces deux jours seraient synonyme de charivari et que surtout j'avais supprimé mon blog (ce qui me rendait très zen), c'était surtout la date anniversaire de mon coming out : un an.
Il y a un an, jour pour jour ma mère nous surprenait Vitchik et moi au moment où nous échangions un baiser. Il y a un an, aprés avoir eu droit à mon lot d'insultes, j'étais rejeté de tout le monde et mis au banc. Il y a un an j'entamais une période de lutte contre tous et tout ce qui m'a conduit à ne vivre avec plus que 19 euros en poche/mois. Un des souvenirs marquants de cette époque est Vitchik me remplissant mon frigo à chaque visite chez moi. Mais un week end n'ayant plus rien à manger car il n'était pas venu depuis 15 jours, j'ai du vendre mes plantes à des collègues pour pouvoir nourrir les gars et leur offrir un pseudo semblant de confort.
En revanche ne me parlez plus de pommes de terres nouvelles,ça a été mon unique et seul aliment pendant des semaines (je gardais les courses de Vitchik pour les gars).
Je garde en mémoire cette fabuleuse journée où nous avions fais à Dinan du mini golf, ça m'avait coûté 4 euros et c'était pour moi une véritable fortune, mais la joie de leur faire plaisir valait bien ça.
En revanche, loin de tomber dans le pathos et l'auto plainte, j'ai retroussé mes manches et me suis pris en main.
J'ai repris un 2 ème job, gratté la terre de mon jardin et fais le pied de grue dans tous les offices HLM et selon leur propre dire j'étais une priorité parmi les priorités : en un mois 1/2 j'ai eu une attribution, certes en citée mais bon....
Ce samedi tout ça est remonté petit à petit, l'ironie du sort a voulu que ma mère téléphone pour me vanter les qualités de son gendre.
De cette époque, je garde une certaine force de caractére, une indépendance et surtout une aversion pour les gens qui au lieu de se bouger pleurent sur leur sort.
Moi qui était auparavant timide et pas trés confiant en mes capacités....

Comme on dit les années se suivent mais ne se ressemblent pas !!!!!!
Mais franchement si c'était à refaire je le referais car ça valait le coup.